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Votre logement gagne-t-il une lettre avec le nouveau DPE ?

Publié le 14/02/2024

Changements significatifs avec la mise en place du nouveau Diagnostic de Performance Energétique (DPE)

Une refonte du DPE devrait entraîner une sortie notable de nombreuses petites surfaces des catégories F et G, pourtant critiquée avant même d'être pleinement dévoilée, cette réforme ne répondra pas à toutes les interrogations et appréhensions.

Une révision du DPE en faveur des petites surfaces

Depuis le 1er juillet 2021, le calcul du DPE, nommé "3CL-DPE 2021", repose sur une méthode complexe comprenant plus d'une centaine de pages de données et d'équations. Ce référentiel est utilisé par tous les diagnostiqueurs, garantissant ainsi une uniformité dans l'évaluation du DPE pour un même logement, indépendamment du diagnostiqueur.

Selon de nombreux experts, les critères actuels de déperdition thermique défavorisent considérablement les petites surfaces. Plus spécifiquement, deux aspects nécessitent une correction :

La prise en compte de l'eau chaude sanitaire. L'évaluation prend en considération la taille du ballon d'eau chaude par rapport à la surface habitable et au nombre moyen d'occupants, ce qui désavantage les petites surfaces ;
L'indice de compacité thermique, qui représente la somme des surfaces déperditives divisée par la superficie totale du logement. Les surfaces déperditives, telles que les murs, ont un poids proportionnellement plus important pour les petites surfaces, ce qui affecte négativement l'indice global du DPE.
Cette méthode actuelle conduit à une situation où deux logements identiques, à l'exception de leur superficie, se voient attribuer des classements différents, avec systématiquement une classification inférieure pour les petites surfaces. Cela signifie qu'une grande majorité de studios sont classés parmi les passoires thermiques, même après des travaux de rénovation énergétique significatifs !

Selon l'Agence de la transition écologique (Ademe), 27 % des logements de moins de 40 m² et 34 % des logements de moins de 30 m² sont classés F ou G, tandis que seulement 13 % des logements de plus de 100 m² sont dans ces catégories.

La réforme vise à rectifier cette disparité et à classer de manière plus objective les petites surfaces. Elle consistera en une pondération par des coefficients adaptés à ces dernières. Cette modification de l'algorithme devrait permettre à bon nombre de petites surfaces de gagner une à deux catégories, les libérant ainsi de la qualification de passoires énergétiques (catégories F et G), ce qui maintiendrait ces logements sur le marché locatif et repousserait l'échéance des travaux de rénovation.

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a déclaré dans Le Parisien du 12 février 2024 que cette réforme permettrait de sortir 140 000 logements de moins de 40 m² de la catégorie des passoires énergétiques, soit 15 % des plus de 910 000 logements classés F et G en France.

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